Chers Amis des Galgos,
Nos efforts sur le front de l'Union Européenne n'auront pas été vains! Hier, les membres du Parlement Européen ont envoyé une lettre officielle (ci-jointe) au Président de l'Espagne. Bien qu'elle n'aborde pas la question de la reproduction sans scrupule, elle aborde très fortement la négligence politique concernant les actes de cruauté atroce que doivent subir les Galgos. Leur appel exige une solution de toute urgence et ne peut rester sans réponse!
En outre, et particulièrement important afin d’obtenir plus de visibilité au sein de l'UE, hier Madame Liotard a présenté un document extrêmement complet à la Commission Européenne qui soulève beaucoup de questions à propos du traitement des Galgos. Ce document évoque non seulement la cruauté et la négligence dont ils sont victimes, mais aussi l'élevage sans scrupule et les abandons. A travers ces questions, le sort du Galgo est de nouveau mis en évidence sur la scène politique européenne.
Sans votre collaboration et votre soutien, le sort des Galgos n'aurait pas attiré autant d’attention. Afin d'accroître l'impact et la visibilité, nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir publier la lettre sur vos sites web. Nous vous faisons parvenir donc la lettre ainsi que la traduction du document-questions en pièce jointe.
Pour nos amis espagnols, nous travaillons sur la traduction, mais cela pourrait prendre un peu plus de temps.
Espérons que la réponse du Gouvernement Espagnol à la Commission Européenne se fera rapidement. Dès que nous aurons d'autres nouvelles, nous vous les ferons parvenir.
Encore une fois, merci beaucoup pour vos efforts et votre grand soutien.
Cordialement,
Letty Ubbink
PR-team Greyhounds Rescue Holland
Letty, Linda & Lex.
Kartika Tamara Liotard
Membre du Parlement Européen
Octobre 04, 2011-10-03
Monsieur le Président Sr. D. José Luis Rodriguez Zapatero,
Nous nous permettons de vous adresser cette lettre en qualité de membres du Parlement Européen, afin d’exprimer notre extrême inquiétude concernant l'incessante cruauté pratiquée sur les Lévriers Galgos en Espagne.
Depuis des années, des membres du public ainsi que beaucoup d’organisations de sauvetage et de protection animalière nous informent de cas d’abus systématiques, voire de pures actes de cruauté. Les Galgos sont retrouvés sévèrement battus, brûlés vifs, aspergés d'acide, jetés dans des puits, ligotés dans les grottes afin qu’ils meurent de faim, pendus ou torturés de toutes les façons.
Nous nous réjouissons du fait que l'Espagne a amélioré sa législation contre la violence envers les animaux en 2010, en condamnant la cruauté envers les animaux dans l'article 337 du Code Pénal Espagnol. Cependant il semble que dans la pratique, aucun cas de cruauté ne passe devant un tribunal, même s’agissant d’une affaire menée par la Seprona, en charge des questions environnementales et faisant partie de la Guardia Civil.
Se référant à l'article 13 du Traité de Lisbonne qui stipule que les animaux sont des êtres sensibles, et que les Etats Membres devraient tenir pleinement compte des exigences du bien-être de l’animal, nous demandons que l’Espagne applique ses lois nationales et mette un terme à la cruauté pratiquée envers les animaux.
Nous respectons les traditions culturelles de tous les Etats Membres, mais une tradition culturelle est irrecevable lorsqu'elle est utilisée pour justifier de tels actes atroces perpétrés contre des êtres vivants et sensibles.
Nous espérons sincèrement recevoir une réponse rapide de la part du Gouvernement Espagnol et nous sommes confiants en votre reconnaissance de l'importance du respect des exigences concernant le bien-être de l’animal.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos salutations les plus sincères,
Carl Schlyter
Président de l'Inter-groupe du Bien-être animal
Membre du Parlement Européen
Raül Romeva
Membre du Parlement Européen
Kartika Tamara Liotard
Membre du Parlement Européen
Questions pour réponse écrite
à la Commission
Règle 117
Kartika Liotard
La Commission est-elle au courant des atrocités infligées sur les lévriers espagnols, appelés Galgos, qui sont élevés sans scrupule en Espagne et par la suite, les Galgos dont les performances sont jugées insuffisantes ou qui sont devenus inutiles sont brûlés vifs, aspergés d'acide, pendus ou abandonnés dans une déchetterie?
La Commission considère-t-elle que ces pratiques sont dans les limites de l'art. 13 du Traité de Lisbonne, qui oblige les Etats Membres à tenir pleinement compte des exigences du bien-être de l’animal?
Si la Commission cite la deuxième partie de l'art 13 qui évoque les traditions culturelles, afin de pouvoir s'abstenir de toute action dans ce domaine, ainsi prétendant que le meurtre des Galgos ferait partie des telles traditions culturelles; la Commission ne prétend-elle pas donc que les traditions culturelles permettent toutes sortes de cruauté envers les animaux? Y-aurait-il une limite à cet égard, selon la Commission?
La Commission est-elle au courant de l'art. 337 du Code Juridique Espagnol, qui interdit la cruauté envers les animaux, qui est désormais punie comme un délit?
Que pense-t-elle, la Commission, du fait que l'application du présent article, et notamment ce qui concerne la cruauté envers les Galgos, est presque inexistante?
Est-elle disposée à exhorter l'Espagne à appliquer cet art. 337 concernant la cruauté flagrante envers les animaux?
Si la Commission ne considère pas comme sa responsabilité d'exhorter les Etats Membres à appliquer leurs propres législations nationales importantes, alors pourquoi insiste-elle pour que la Grèce applique sa propre législation fiscale? Selon la Commission, le bien-être de l’animal serait-il moins important que les intérêts purement économiques?
La Commission peut-elle nier que les subventions européennes sont aussi accordées aux agriculteurs espagnols qui jouent également un rôle important dans la reproduction sans scrupule et les actes monstrueux pratiqués sur les Galgos par la suite?
Est-elle disposée à faire appel aux entreprises et aux exploitations agricoles qui sont subventionnées et qui pratiquent l’abus contre les Galgos, leur demandant de s'abstenir de ces activités? Est-elle disposée à imposer les sanctions financières contre ces mêmes entreprises?
La Commission proposera-t-elle une solution pour le problème des abus et de négligence manifestés à l’égard des Galgos dans la nouvelle stratégie de protection des animaux? A-t-elle même envisagé de mentionner ce problème?
Si non, quel est l’avis de la Commission quant à la valeur intrinsèque de cette nouvelle stratégie?
Date: 3 octobre 2011