7/30/2015

HOMMAGE À MARIA JOSE

Ceux d'entre-vous qui connaissent Scooby depuis longtemps déjà, vous vous rappelez certainement de María-José, qui a travaillé pour Scooby pendant plusieurs années et qui était responsable du refuge. Elle aimait énormément les animaux, elle travaillait beaucoup et était une excellente personne. Elle pouvait travailler d'arrache-pied mais elle avait toujours un moment pour une caresse, un mot doux pour les chiens qui en avaient besoin. Nous parlons malheureusement d'elle au passé car María José nous a quitté, elle est décédée suite à un cancer, trop jeune, à l'âge de 53 ans. Nous sommes tous très tristes. Vous pourrez lire ci-dessous l'interview que nous lui avions fait pour la newsletter en 2007.
María-José, nous ne t'oublierons jamais, ni toi ni tout le travail que tu as fait pour Scooby...




ENTRETIEN AVEC MARÍA JOSÉ



Si certains d’entre êtes venus au refuge, vous aurez alors sans aucun doute rencontré María José, une femme dont la stature se situe bien au-dessus de la moyenne espagnole, qui sait tout ce qui se passe et qui, en plus, à présent, remplit les fonctions de secrétaire du nouveau bureau. Elle parle parfaitement le français (elle a vécu à Paris plusieurs années) et la communication en anglais ne lui pose aucun problème. Elle se déplace quotidiennement depuis Valladolid pour venir travailler au refuge.

Si vous n’êtes pas venus au refuge, alors peut-être avez-vous lu ses anecdotes que nous publions sur notre site Internet. Ses récits permettent aux visiteurs de notre site de se sentir plus proches du refuge.

Dans tous les cas, nous lui avons posé quelques questions afin  que vous la connaissiez mieux :


 
Desde El Refugio: Depuis quand travailles-tu au refuge?

María José: … elle hésite pendant quelques instants.… Je crois que cela fait 6 ans. J’ai été bénévole pendant un an les week-ends. J’ai connu Scooby quand je travaillais dans un refuge à Valladolid (il est clair que travailler dans un refuge c’est sa vocations !). qui a fermé finalement. Certains chiens sont venus ici… et je les ai suivis!

DER: Ensuite le refuge a pu te proposer un travail rémunéré?

M.J: C’est ça, ils avaient besoin de quelqu’un de fixe et voilà !

DER: Quelle est ta fonction  ici?

“Quitando excrementos, observas a los perros y aprendes de su comportamiento”.

 
M. J: Ma fonction?.. (Elle s’esclaffe!), tu veux dire MES fonctions! Car je fais de tout. Maintenant je nettoie moins les paddocks car nous avons de l’aide à présent. Cela me permet de soigner les chiens, de vérifier l’état des paddocks, commander de la nourriture, du matériel et tout ce dont nous avons besoin, je vais chercher la nourriture…..Ah, évidemment, je reçois également les visites. Il y a certainement d’autres choses également….

DEL: Quels sont tes horaires?

M.J: Je commence entre 9h30/10h00  mais je ne sais jamais quand je finis! C’est un vrai mystère, cela dépend des jours, si tout va bien vers 18h00.

DEL: Entre nous: tu aimes ton travail?

M.J: Oui ! (catégorique…). En vérité, il y a beaucoup de travail, mais oui, j’aime beaucoup mon travail.

DEL: Quel est le genre de personnes qui vient ici?

M.J: Des gens pénibles, du style: “je veux un chien, mais je ne sais pas lequel… celui-ci non, Tu peux m’en montrer un autre ? ».  Des gens qui apportent un chien. Certains doivent se sentir coupables car ils cherchent à donner une excuse – les allergies semblent avoir augmenté dernièrement ! – mais également le problème des enfants. Les “galgueros” (chasseurs avec galgos), eux, ne semblent pas avoir besoin d’une excuse ! Ils te disent. « il ne sert plus à rien!” et c’est tout! Il y a également des gens qui amènent un chien perdu.

DEL: Y-a-t-il beaucoup de bénévoles?

M.J: Il y a beaucoup d’appels et certains viennent, mais c’est rare. La plupart des gens ne veulent ni nettoyer les excréments ni être vraiment avec les chiens. Je ne comprends pas pourquoi ils offrent alors leur aide. Les bénévoles espagnols sont compliqués et n’ont pas l’habitude de s’engager. Mais, lorsque l’on nettoie des excréments, on observe les chiens en même temps et on apprend beaucoup sur eux !
En ce moment, nous n’avons que deux bénévoles espagnols et l’une d’entre elles s’occupe des chats.

DEL: D’où vient ton engagement envers les animaux?

M.J.  J’ai toujours aimé les animaux. J’ai toujours eu des chiens à la maison. Je suis originaire d’Oviedo (Asturies), mais je suis partie vivre en France quand j’étais petite, puis je suis venue à Valladolid. Lorsque je suis arrivée dans cette région, je ne savais pas que l’on maltraitait et abandonnait les animaux de cette façon ! J’ai connu le refuge où je travaillais avant en tant que bénévole car j’y suis allée chercher un chat. Je suis devenue adhérente puis bénévole….

DEL: As-tu parfois regretté ta decisión?

M.J. Pour être franche, oui. En vérité, parfois c’est très dur, mais pourtant, quand je suis en vacances, je continue à penser aux animaux du refuge…

DEL: Ton degré d’engagement est élevé mais je suppose que ton salaire ne l’est pas…. ?

M.J: Non, il n’est pas très élevé, mais, malgré tout, j’ai toujours l’impression qu’avec mon salaire, j’ôte de la nourriture et des soins aux chiens !

DEL: Quels sont tes rapports avec les galgueros?

M.J: Maintenant, je ne me dispute plus autant qu’avant avec eux. J’ai appris comment faire avec eux, et ils me considèrent pratiquement comme l’une des leurs! Au début, tout ce qu’ils disaient ou faisaient me mettait en colère. J’ai remarqué qu’ils sont un peu plus « civilisés” maintenant. L’état des chiens s’est un peu amélioré, mais ils sont encore très brutes avec eux !