6/05/2014

Ce qui me met en colère (6)



Ce qui me met en colère (5) n'est pas publié en français car cet article ne concerne qu'un problème "hispano-espagnol".
Aujourd'hui, mon article sera consacré aux chats, au problème que nous rencontrons récemment en Espagne et qui a pris des proportions inquiétantes. Je suis certain que la situation est similaire dans les autres pays européens. Il n'y a pas si longtemps, nous trouvions beaucoup moins de chats qui erraient dans les rues, mais dernièrement leur nombre a augmenté de façon incroyable. Aujourd'hui, la population de chats sauvages dans nos villes est énorme, de telle sorte qu'ils deviennent un problème de santé car beaucoup d'entre eux sont malades. Leur présence hors normes est devenue une menace pour l'environnement, de nombreux oiseaux sont tués, des accidents sont à l’origine de cette prolifération et n’oublions pas leurs excréments, car les chats aiment faire leurs besoins dans les bacs à sable des parcs de jeux et engendrent de ce fait de nombreux problèmes. Deux raisons ont rendu cette explosion démographique possible:
La première est l'idée stupide que les chats peuvent survivre sans l’aide de l’humain. Il suffit de consulter les statistiques qui sont très claires: la durée de vie d'un chat sauvage est en moyenne d’un an et demi et celle d'un chat domestique peut atteindre 15 ans. C'est pourquoi cette idée assez répandue est ridicule.
La seconde est une question de moyens car avant que les personnes qui s'occupent de bien-être animal ne commencent à nourrir les chats errants, Mère Nature qui est très intelligente, faisait en sorte qu'une chatte ne puisse maintenir en vie qu'un ou deux chatons par portée. La population féline se trouvait de ce fait sous contrôle. Comme toujours, nous les êtres humains nous voulons dominer le monde animal, nous mêler de leur vie et la modifier de manière drastique. Aujourd'hui pour rester en vie, les chats ont des moyens plus ou moins illimités, cela signifie que la croissance de leur population est hors de contrôle et devient un véritable problème.
Bien entendu, nous avons des solutions à ce problème. A mon avis, l'une d'elle doit être appliquée à toute la population de chats sauvages. Ils doivent être parfaitement castrés ou stérilisés et en bonne santé. Nous procédons en plusieurs étapes:
  1. Nous sommes obligés d'attraper les chats sauvages en utilisant des pièges à chats. Pour cela nous avons besoin de la collaboration de la population de la région où nous voulons lancer cette action, car les gens doivent arrêter de nourrir les chats. Il est donc évident qu’avant toute intervention, un consensus avec la population doit être trouvé. Nous avons connu des cas où les personnes des environs n’étaient pas d'accord avec notre campagne et sont allées jusqu'à voler nos pièges.
  2. Nous faisons ensuite des tests sanguins pour détecter des maladies telles que la leucémie, le sida félin et si possible la PIF (la péritonite infectieuse féline est une maladie due à un coronavirus félin dont le diagnostic est presque toujours fatal). Si le chat est testé positif, il doit à mon avis être euthanasié. Je sais que beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec moi, mais je suis très strict à ce sujet, même en risquant l'euthanasie d'un faux positif. Relâcher dans la nature un animal malade est un acte d'une grand cruauté car il est voué à une mort horrible. Ce chat sera victime de tous les types d’infections et commencera à maigrir. Il ne pourra plus manger et il se cachera pour se rendre invisible avant de mourir. Tous ces gens qui sont contre l'euthanasie ne se sentiront pas coupables car ils ne seront pas témoins de la terrible agonie endurée par le pauvre chat. De plus, un animal contaminé transmet ses maladies à un grand nombre de congénères.
  3. Les sujets sains sont vaccinés, vermifugés et stérilisés.
  4. Nous les relâchons ensuite à l’endroit où ils ont été capturés.
  5. Les personnes qui nourrissent les chats reprennent leur travail proprement, en s'assurant que les éventuels nouveaux venus soient surveillés. Les chats relâchés sont facilement identifiables par un petit morceau de peau manquant à l'oreille droite.
  6. Nous recommençons ces opérations de temps en temps pour s'assurer que la colonie reste sous contrôle.
Voilà notre point de vue et la façon dont nous travaillons. Ceux qui adhèrent à nos idées et souhaitent travailler avec nous sont les bienvenus.
Bisous, embrassades et coups de langues de nos animaux. Fermín